Abstracts

L'immigration indienne aux îles créolophones au XIXe siècle

Stein, Peter (Riethnordhausen)

Après l’affranchissement des esclaves dans les colonies britanniques depuis 1833, en 1848 dans les colonies françaises (et seulement 1865 aux Etats Unis et 1888 au Brésil), il y avait un manque de main d’œuvre énorme sur les plantations. La solution:

It was India’s role, within the British Emprie, to furnish a supply of cheap and disposable labour. Units of production, not people, were exported across the seas to supply the demand. (Tinker, A new system ..., 1974, 38).

Depuis les années trente du XIXe siècle, des centaines de milliers d’Indiens quittèrent donc leur pays natal, munis d’un contrat de travail pour plusieurs années, et une grande partie d’entre eux s’installait dans les colonies britanniques pour y rester pour toujours. C’était d’abord à l’Ile Maurice sur la côte est de Madagascar, à Ceylan (Sri Lanca), dans les les colonies britanniques de l’Afrique de l’est, mais aussi à plus grande distance aux îles des Caraïbes et aux Guyanes, aux îles Fiji et à d’autres îles dans le Pacifique. Les Français, qui avait leur colonie Pondichéry au sud de l’Inde, suivaient bientôt le modèle anglais.

La présente communication tâchera de donner une vue d’ensemble des données dans les îles et territoires créolophones et tiendra surtout compte d’aspects linguistiques, à savoir du sort des langues indiennes “overseas” et dans les sociétés créolophones. L’Ile Maurice occupera une place préférentielle dans la présentation.